La spiritualité conjugale selon Jean-Paul II

La spiritualité conjugale selon Jean-Paul II
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Librairie La Procure
Format : Broché
ISBN : 2750904110
Pages : 141
Langue : Français
Prix conseillé : 18 €
A propos de l'auteur
Yves Semen

Yves Semen - Président de l'ITC

Docteur en philosophie, Yves Semen est président et fondateur de l’Institut de théologie du corps et professeur à la Faculté libre de philosophie (IPC). Connu comme l’un des meilleurs spécialistes de la pensée de Jean-Paul II sur l’amour humain, il est notamment l’auteur de La Sexualité selon Jean-Paul II, La spiritualité conjugale selon Jean-Paul II, Le Mariage selon Jean-Paul II, La Famille selon Jean-Paul II (Presses de la Renaissance), traduits en plusieurs langues, et de l’édition critique intégrale française des catéchèses sur la théologie du corps (Le Cerf).

Yves Semen brosse dans cet essai treize esquisses de spiritualité conjugale à partir de thèmes essentiels puisés dans la théologie du corps de Jean-Paul II : la vocation du corps, la communion conjugale, les sens de la nudité, les croix et les joies, la sainteté…

Même s'il est solidement référencé au plan théologique, ce livre est accessible à tous et illustré d'exemples puisés dans la vie quotidienne des époux. Désormais disponible en poche (Abeille-Plon 2020).

Informations
Date de parution : 4 février 2010
Cardinal Philippe Barbarin

Extrait :

Pour une spiritualité propre aux personnes mariées
Le concile Vatican II a insisté avec raison sur le fait que l’Église n’était pas seulement l’Église hiérarchique – les prêtres, les évêques – mais l’ensemble des baptisés. Cette vérité a été magnifiquement confirmée et développée par Jean-Paul II dans son exhortation apostolique Christi fidèles laici. Or, parmi les baptisés, les laïcs sont de très loin les plus nombreux et la plupart d’entre eux sont mariés, ce qui fait que les personnes mariées représentent l’écrasante majorité du peuple de Dieu. Et pourtant, si la littérature spirituelle abonde, et même surabonde, en ce qui concerne la spiritualité sacerdotale ou religieuse, elle se révèle bien pauvre lorsqu’il s’agit de la spiritualité conjugale. Au total, c’est la plus grande partie du peuple chrétien qui se trouve dépourvue d’une spiritualité spécifiquement adaptée à son état et à sa vocation. N’y a-t-il pas un monumental paradoxe – presque un scandale – que les personnes mariées, lorsqu’elles sont en recherche d’une spiritualité, soient ainsi contraintes à se nourrir d’une spiritualité de célibataires ? !

Déjà, à la veille de l’ouverture du concile Vatican II, en 1962, le père Caffarel, fondateur du grand mouvement de spiritualité conjugale des Équipes Notre-Dame, dans un numéro de L’Anneau d’Or consacré au thème «Mariage et Concile», n’hésitait pas à écrire : «L’Église ne peut donc pas se contenter de penser aux “laïcs” comme s’ils étaient tous des célibataires, vivant isolément; il lui faut aussi – et, en un sens, d’abord – s’interroger sur les foyers chrétiens, sur la façon dont le mariage chrétien est compris et vécu dans la catholicité d’aujourd’hui.» Les choses ont-elles vraiment changé près d’un demi-siècle plus tard ? D’où vient que la spiritualité conjugale apparaît ainsi comme le parent pauvre de la spiritualité chrétienne ?

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