La maison du Père
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L’homme contemporain qui exalte sa liberté coupée de l’amour et de la finalité quitte à la manière de l’enfant prodigue la « maison du père » et s’affronte à une solitude fondamentale. En se coupant de la paternité de Dieu qu’il refuse, il oublie sa qualité de fils. Or c’est dans l’expérience de l’appartenance à une autre personne à qui l’on se donne, et que révèle précisément la paternité, que l’homme se découvre comme une personne : le don révèle la transcendance de la personne. L’actuelle crise de l’identité de la personne, et donc la crise de la paternité, de la maternité et de la filiation, résulte de la destruction de la relation avec la Transcendance. Refusant ainsi ce par quoi il peut advenir comme personne, l’homme contemporain dégénère en individu susceptible d’être utilisé comme un simple objet. Quand la relation père-fils disparaît, le questionnement sur la personne devient incompréhensible. Ne subsiste que la dialectique « maitre-esclave », la politique comme l’économie dévastent le monde intérieur de la personne humaine, piétinent sa dignité et l’homme devient l’objet des idéologies. Les relations personnelles entre père et fils adviennent dans l’expérience morale de la personne qui pour Wojtyła est le point de départ de la pensée philosophique. C’est le père et la mère qui conduisent l’enfant hors de la solitude en lui montrant le caractère filial de son être d’homme. Il faut donc restaurer les communions essentielles en lesquelles l’homme se découvre : mariage, famille, nation, Eglise. Dans celles-ci la femme a un rôle irremplaçable à condition d’accepter d’être femme : celui de montrer au père le fils confié à ses soins en le rendant ainsi conscient de sa paternité.
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