Séminaire du Mastère ouvert à tous sur inscription préalable
8h30 – 12h00 et 14h30 – 18h00 le jeudi
8h30 – 12h00 et 14h00 – 16h00 le vendredi
Comment la pudeur est-elle naturelle à l’homme et se révèle-t-elle comme une manière de préserver la signification du corps et sa dignité ?
La pudeur, dans son lien à l’Eros et à l’Agapè, contient à la fois honte et respect (Récits littéraires, données de l’ethnologie). Elle est considérée dans l’histoire de la pensée tantôt comme une honte (répréhensible), tantôt comme une vertu (louable). Elle est encore le signe d’une intériorité. Un essai de définition permet de déceler dans ses manifestations spontanées une crainte de l’extériorisation de l’intime. Quant à l’impudeur qui tente d’exorciser la honte en réduisant le corps à la matérialité de la chair, elle est en réalité une tentative pour nier l’intériorité du sujet : une pudeur de la pudeur. Alors que la personne de l’autre « le plus autre » appelle l’amour, la convoitise conduit aux abus de l’autre. La pudeur se manifeste comme rappel insistant de la dignité personnelle et attente de l’amour. La pudeur se révèle ainsi comme appel à la vérité et à la sainteté de l’amour.